Notre Histoire

Les débuts de la ferme

La famille Jaouen au début du siècle dernier

Si vous avez  la chance de venir un jour visiter notre ferme, vous pourrez y observer tous ces siècles passés dans une même cour.

Avec la chaumière dont les pierres (entourage des portes et fenêtres) nous font penser à celles des manoirs d’avant la Révolution. Les petites crèches attenantes qui servaient d’abri aux animaux de la ferme.

Ensuite, il y a la grande maison de 1900 habitée aujourd’hui par Gilbert avec l’ancienne laiterie où l’on fabriquait le beurre, la partie en pierres apparentes, et une autre crèche en angle de cette même maison qui abritait les chevaux de trait de la ferme.

Jeanne

  La seconde guerre mondiale rend le début des années 40 difficile à la ferme. Les quatre soeurs (Jeanne, Yvonne,  Hélène et Yvette),  seules avec leur mère, devront gérer la ferme. Pendant l’occupation, les Allemands réquisitionnent la ferme pour l’habiter, obligeant la famille à s’exiler.

  A cette époque il est surtout question d’autoconsommation, on cherche avant tout à subvenir aux besoins de la famille.

  Tout le travail se fait à la main: la traite, l’écrémage le barattage.

Jeanne (au centre) accompagnée des faucheurs venus faire les foins

  Solenn se souvient: « Jeanne ma mamie, née sur cette ferme a toujours travaillé là et a vécu toute cette évolution de l’agriculture. Durant mon enfance elle me parlait du beurre et je la vois encore me mimer comment « taper » le beurre. Je voyais en elle l’amour du travail bien accompli. Elle me disait : « un jour je t’apprendrai à faire du beurre ». Et peu avant son Grand Départ vers le bourg, elle m’a offert le moule à beurre de notre famille alors que rien ne me prédestinait à faire ce métier. » Un signe . C’est vrai que cette matière m’a toujours attirée et depuis, j’ai tout fait pour utiliser ce cadeau. »

1960

Les années 60 apportent leur lot de changements à la ferme: l’apparition des premiers tracteurs, l’arrivée de l’électricité ou encore l’utilisation de la première machine à traire. 

  Cette révolution industrielle va modifier profondément le mode de fonctionnement de la ferme: la coopérative va commencer à collecter le lait dans la ferme, au début les bidons de lait sont posés au bord de la route puis les tanks à lait sont posés dans les fermes. Petit à petit nous arrêtons de transformer le lait sur la ferme. 

Arrivée du premier tracteur sur la ferme en 1957 (Jean, le papy d’Enora et Solenn, avec sa remorque de foin)

Gilbert: développement de la production laitière

  En1977, Gilbert, le fils de Jeanne et papa de Solenn et Enora, s’installe à la ferme.

  Avec son arrivée, c’est un tournant dans l’activité agricole de Keroudy qui se produit. S’adaptant à l’évolution de la société, Gilbert développe la production laitière.

  En une trentaine d’année, le cheptel de vaches laitières est plus que triplé, passant d’une vingtaine d’animaux à près de soixante-dix.

  Puis, en 1984 les fameux quotas laitiers sont venus bloquer la production. Jacques son frère vient alors s’associer et ensemble, ils créent un atelier porc en plus de l’élevage de vaches laitières.

J’étais à l’école à Kerbernez et j’achetais des génisses dans le sud Finistère en prévision de mon installation

Gilbert

Photo noir et blanc de Gilbert Milin à son installation

Solenn: la transformation du lait sur la ferme

L’arrivée de Solenn marque un retour aux sources.

  Abandonnée dans les années 60, la transformation du lait à la ferme est motivée par diverses raisons; raisons extérieures, comme  l’avenir incertain de l’agriculture conventionnelle, les différentes crises sanitaires ou la pression foncière autour de la ferme, mais également et surtout par goût pour la matière du beurre de Solenn ainsi que l’envie de communiquer sur ce beau métier.

Dans le même temps nous avons ouvert notre ferme pour vendre nos produits  et montrer notre travail par le biais des marchés de Noël, marché d’été, visites guidées. 

Damien et Enora

 Depuis une dizaine d’années, la transformation laitière à la ferme a connu une bonne évolution.

  Les clients adhèrent à notre démarche mais nous nous sommes rendu compte d’une chose : ils doivent faire plusieurs fermes pour avoir leur panier plein.

  Damien, le mari de Solenn, lance alors l’idée d’un magasin. Issu d’une famille travaillant dans le commerce et fort d’une formation agricole, ce défi le motive.

Photo du magasin de Keroudy

  Dans le même temps, Enora, la soeur de Solenn, finit sa formation agricole et souhaite développer l’activité de la ferme en transformant la viande sur place. Une fois sa formation en boucherie-charcuterie terminée grâce à l’embauche d’un boucher, le projet prend enfin vie!

  Nous créons plus tard un partenariat avec d’autres agriculteurs spécialisés dans leurs productions pour répondre au mieux à vos attente.